Lai Ching-te, élu président de Taïwan, est perçu comme un "grand danger" par la Chine en raison de ses opinions politiques et de son soutien à l'indépendance de Taïwan. Agé de 64 ans, Lai Ching-te est membre du Parti démocrate progressiste (DPP) et a été vice-président pendant quatre ans avant d'être élu président avec 40,1% des voix.
Lai Ching-te, également connu sous le nom de William Lai, est originaire d'une famille modeste et a étudié à Harvard aux États-Unis. Avant de se lancer en politique, il a travaillé en tant que médecin à l'hôpital de Tainan, dans le sud-ouest de Taïwan. Son engagement politique a été motivé par les tirs d'essai de missiles effectués par la Chine autour de Taïwan lors de la première élection présidentielle démocratique en 1996.
Lai Ching-te a promis de "poursuivre les échanges et la coopération avec la Chine", mais il est considéré par Pékin comme un fervent défenseur de l'indépendance de Taïwan. Depuis l'élection de la présidente sortante du DPP, Tsai Ing-wen, en 2016, la Chine a coupé toute communication de haut niveau avec Taïwan, qu'elle considère comme une province chinoise. La pression diplomatique et militaire de la Chine s'est intensifiée à l'approche des élections présidentielles à Taïwan.
Lai Ching-te a qualifié l'élection comme un choix entre "démocratie et autocratie" et a promis de soutenir le maintien du statu quo dans le détroit de Taïwan. Il s'est également opposé au principe chinois d'une seule Chine, affirmant que la paix sans souveraineté était similaire à Hong Kong, où les libertés démocratiques ont été restreintes par Pékin.
Certains experts notent que Lai Ching-te s'inscrit dans la continuité de la politique de Tsai Ing-wen, avec une position mesurée et une volonté de ne pas surprendre. Cependant, la Chine a qualifié Lai Ching-te de "grave danger" pour les relations entre la Chine et Taïwan, l'accusant de promouvoir l'indépendance de Taïwan.
Lai Ching-te cherche également à renforcer la position internationale de Taïwan et à réduire sa dépendance économique envers la Chine. Il a promis d'augmenter les salaires, de réduire les impôts et de créer davantage de logements sociaux pour séduire les jeunes électeurs déçus après huit ans de pouvoir du DPP.
Il est important de noter que les tensions entre la Chine et Taïwan sont un sujet géopolitique complexe et sensible, avec des implications régionales et internationales importantes.
